proposée par André
Mon père était roulant à la SNCF : avec les « roulements » aux horaires incertains, je ne le voyais pas souvent, à mon grand regret. Mais, parfois, l’un de ses jours de congés, il nous emmenait avec mes 2 frères (9 ans, 7 ans et 5 ans), à Montessuy. Nous partions de la gare et suivions la voie ferrée par « la piste ». Après le pont de la Rue Pelletier, il n’y avait pas beaucoup de maisons, nous entrions très vite dans la ruralité : beaucoup de champs de maraîchers ; cela a bien changé depuis.
Gare de Cuire… Gare de Caluire… Montessuy : vu sur le plan, aujourd’hui, cela paraît court, mais avec nos petites jambes… Arrivés à Montessuy, c’était génial : les forts, les espaces verts, les chemins creux. Une super récréation. Et le final !!!
Mon père rassemblait des pierres et faisait un feu (essayez aujourd’hui !), sur lequel il mettait la poêle avec du corned beef (et oui… cela se mangeait chaud… aussi). C’était excellent et cela faisait tellement « boy scout »… Je me prenais pour un cow boy, comme on voyait au cinéma Saint-Augustin (rue Bournes) ou au Saint-Denis : pas au Chanteclair… trop cher !
Construit en 1831,le fort de Montessuy était relié au fort de Caluire (actuel stade Henri Cochet), son jumeau moins imposant, par une enceinte protégeant Lyon et plus particulièrement le plateau de la Croix-Rousse de probables invasions en provenance de la route de la Dombes.
Ben moi aussi, habitant la Cx rousse et n’ayant pas de voiture, le dimanche quand il faisait beau c’était soit on descend au Parc, soit on visite les aïeux au cimetière rue Philippe de la Salle soit enfin pique nique sur l’herbe à Montessuy. Tout ça à pied bien sûr, on passait derrière l’hôpital et on suivait l’ancienne voie ferrée…
Ma jeunesse ! J’habitais à côté : c’était notre terrain de jeu…
Le fort de Montessuy a été toute mon enfance.
Je me rappelle encore d’un bâtiment que l’on appelait la bastille où le gardien du fort qui vivait sur le côté du fort, ancien militaire, y gardait des chèvres. Il y avait encore quelques soldats et la nuit nous nous introduisions dans le fort pour jouer, avant que ne soient remblayés les fossés. Tout autour du fort il y avait une décharge a ciel ouvert.
Du côté de l’allée de la jeunesse on jouait a cache cache dans le fort en essayant de ne pas nous faire prendre par le gardien qui avait « mauvais poil ». Les filles aussi. Nous allions explorer les souterrains qui rejoignaient le fort qui aujourd’hui se trouve sous la place Gutemberg ; enfin, beaucoup de souvenirs et pour nous gamins c’était le lieu parfait pour s’amuser !
Je me souviens avoir pris le bus 33 car j’habitais le boulevard de La Croix rousse pour aller au fort de Montessuy.
Ma mère avait pris du papier, des allumettes et des pommes de terre dans un grand sac et nous les avons fait cuire dans les braises.
Je ne souviens pas de leurs saveurs mais des regards complices que l’on s’ échangeait dans le bus avant notre déjeuner sur l’herbe au fort de Montessuy
La rue François Peissel, au niveau de Montessuy, a été construite après le remblaiement du fossé du fort de Caluire… Le terrain, moins noble que les terres de maraîchage, n’était pas cher, les maisons ont été construites dans les années 30…
Nous ramassions les cerises le long de la voie ferrée…
Nous allions aussi les jeudis faire du « cyclo-cross » sur les forts… C’était sympa ! (années 53/55)
Elève a l’école commandant Arnaud, le mardi après-midi nous avions « plein air », toute la classe prenait la direction de Montessuy à pied bien sûr et nous passions l’après-midi sur les pelouses sous la surveillance débonnaire de l’institutrice. Pas d’activités encadrées, c’était comme une grande récréation.