proposée par André
J’ai fait toute ma scolarité à l’école Jacquard, renommée car c’était une école d’application : nous avions donc, en permanence, des normaliens en formation.
En contrepartie, nous avions le droit d’utiliser les installations sportives de l’Ecole Normale. C’était énorme ! Mais, il y avait des lacunes, et nous avions donc besoin de l’école Flammarion qui nous rendait bien service pour :
- La salle de cinéma où nous nous rendions le jeudi après-midi (à la garderie) pour voir des films de Charlot, Laurel et Hardy et des westerns.
- La cantine où certains allaient déjeuner, en rang, depuis Jacquard.
- Les douches où nous allions une fois par mois : pas facile de bien se laver chez nous à l’époque (en hiver, nombre d’entre nous avaient des billets d’excuses des parents, au grand dam des instituteurs ; moi, j’y allais).
Flammarion était « plus moderne » et, avait une équipe de foot bien meilleure !
J’ai joué pour les deux écoles :
Avec Jacquard… je perdais, Avec Flammarion… je gagnais !
Une école d’application est une école élémentaire ou maternelle comme une autre, qui participe en plus à la formation des futurs Instituteurs/trices (normalien·nes) en lien avec les écoles normales (devenues mixtes en 1979). Les IUFM (actuels INSPE) sont institués par la loi d’orientation de 1989 et se voient confier la formation initiale de tous les enseignants du primaire (professeurs des écoles) et du secondaire.
Ah oui ! Le cinéma !!! Parlons-en, Messieurs ! Seuls VOUS les P’tits Mecs y aviez droit ! Pour nous les filles et bien… c’ était cours de couture pour faire de nous de bonnes petites ménagères accomplies, capables de raccommoder les chaussettes de leur futur époux !
Bonjour, j’ai été scolarisée dans cette école de 1963 à 1969. J’aimerais bien la visiter aujourd’hui pour revoir la cour, l’escalier qui menait aux classes, voir si tout cela a changé… mais je n’ose pas entrer…
Je me souviens avoir reçu, à l’école de la rue Jacquard, en fin d’année, une paire de chaussures neuves ainsi que mon frère d’un an plus jeune que moi, car nous étions « polis et bien élevés » !!!!!!!!! Cadeaux précieux car nous n’étions pas si loin de la guerre, il n’y avait pas encore de profusion et surtout mes parents n’étaient pas riches mais ont été fiers de nous. Je n’avais que 6 ans et maintenant j’en ai 67 mais je m’en rappelle encore…
sans parler du « Dodo ».
Nous à l’école des tables claudiennes on avait du lait chaud en maternelle dans des tasses vertes en plastique, puis en primaire du lait chocolaté en bouteille.
A l’école Jacquard le lait était chaud et sucré.
C’était le concierge Monsieur Bouvier qui nous le servait avec une louche
dans des gobelets. Ensuite dans de petites bouteilles. On mettait les caisses sur les radiateurs. On buvait avec une paille. Et, à la fin de ma scolarité, le lait était chocolaté. Peu importe les raisons, moi je trouvais cela très bon…
Mais à partir de 1954 on a tous eu droit à un verre de lait froid à dix heures ! grâce (ou à cause de) Pierre Mendès-France qui lance « le verre de lait » distribué dans les écoles pour lutter contre la dénutrition et l’alcoolisme auprès des enfants, mais aussi, pour tenir compte de la surproduction de lait en France…