proposée par Lucien               

Mon grand-père était fabricant et réparateur de meules pour guimpiers, et fournisseur de bouchons percés pour les cafetières ELEM de son ami Louis Martinant.

Cet atelier était pour moi une vrai caverne d’Ali Baba, il n’y avait pas de trésor, mais une sorte de magie ; un gros moteur électrique entraînait une série de courroies en cuir actionnant des poulies du sol au plafond, ce qui permettait de faire fonctionner, un tour, une perceuse, le tour de polissage des meules de guimpier, qui devaient être très lisses et brillantes pour ne pas laisser de trace sur les fils d’or ou d’argent qu’elles aplatissaient sur l’âme en coton des fils de lamé. Tout cela dans un bruit de moteur et de chuintement, le battement et le vent des courroies.

Mon grand-père  était assis en face du tour de polissage, il maintenait d’une main une sorte de courroie en toile ou en cuir qui était enduite de poudre émeri, et qu’il frottait sur la meule en rotation jusqu’à l’obtention d’une surface parfaitement lisse.

rouet de guimperie