proposée par Jean
Habitant le haut des pentes, dans les années quatre-vingt, j’arpentais le quartier : les murs étaient souvent recouverts de graffitis, dessins… graphismes… aphorismes… slogans politiques… revendicatifs…
Déjà, les riverains criaient au scandale… ville défigurée… vandalisme… Je me suis amusé à photographier quelques » fresques », je vous laisse juge : « est ce une forme d’art ?? » c’était la naissance des taggs… de nouvelles formes artistiques…
J’ai un autre souvenir de Street Art, bien plus ancien puisqu’il remonte au tournant des années 50-60. Rue des Chartreux, côté droit en montant, il y avait un atelier de peinture qui fabriquait d’immenses panneaux (2 à 3 mètres de haut, 10 à 12 mètres de large) destinés à être placardés sur les façades des cinémas du centre-ville. Ces panneaux représentaient une scène du film ou les personnages principaux, peints à la main. Ils étaient souvent adossés au mur : était-ce pour les faire sécher ou parce qu’ils manquaient de place dans l’atelier ? On voyait souvent un peintre finir son travail dans la rue même. La qualité artistique était discutable : couleurs criardes, ressemblance approximative-on ne reconnaissait pas toujours les acteurs représentés. J’ignore jusqu’à quand cette pratique a eu lieu. Certains s’en souviennent-ils ?
Non je ne m’en souviens pas ! J’ai pourtant arpenté la rue des Chartreux 4 fois par jour pendant 7 ans lors de mes trajets de lycéenne, de 1961 à 1968… toujours sur le trottoir ouest.