proposée par André
C’était une mode qui nous arrivait des « States ». Dans notre quartier c’était la Bande du Gros Caillou. Elle affrontait les autres bandes, la Guille, le Tonkin… Les débuts ? à notre avis, ce sont des films qui ont lancé cette mode : « L’équipée sauvage « avec Marlon Brando – « A l’Est d’Eden » et « la Fureur de vivre » avec James Dean. Les blousons en cuir noir avaient sans doute un rapport à la moto.
Les premiers, les durs, c’était dans les années 54/55/56. Le chef, Sandretti, était un coriace. La bande s’est fait remarquer par des coups d’éclat. Il y a eu, aussi, une bande de motards, ceux de la Place Picard près de Flammarion, mais moins virulente.
Un jour, certains du Gros Caillou s’en sont pris, à la vogue, à des militaires de Sathonay. ACTION / REACTION : le week end suivant, les militaires ont lancé une « opération punitive ». Certains blousons noirs se sont fait « tondre » au sens propre. Pas fiers, nos délinquants. Mais plus de problème avec nos soldats (!!!). Et, par la suite, nos blousons noirs ont même été calmés. On les a envoyés faire la guerre en Algérie (Monsieur Eddy l’a chanté dans « La voix d’Elvis »).
Une deuxième génération est apparue fin des années 50 début des années 60, inspirée par le film West Side Story. Ceux-là, ils avaient mon âge. Mais, si l’on peut dire, « ils n’étaient pas à la hauteur »…
Henri Joubrel, Jeunesse en danger, Fayard,1960
On était dans la même classe avec Allinieu et Appercel et les frères Fister. Je fréquentais cette bande et j’ai encore une photo où figurent Basile, Daniel et Guy Reynaud, le parisien, Ben, Sami, Pierrot Gaelen (dit le fou), Faure. J’en avais une autre où il y avait également Dédé Roche, Alain Argoud et Banane…
Du bar de la butte rue Dumenge, une pensée à Guy Reynaud qui m’avait tenue dans ses bras à ma naissance, en 67 dans le bar de ma maman, et revue 20 années après, place Dupont : j’avais 20 ans, debout au bar quand il m’a vue et parlé du passé ; mon beau frère Gaelen et tant d’autres : mon oncle Pierrot de Paris, ancien taxi, tous de la Croix-Rousse. J’aimerais tant voir ces photos du passé, Mr Alain.
Je suis toujours en contact avec Basile, Labalme, Claude Fardèle, Milou (Cracco) et je serai intéressé auprès de toute personne ayant des photos de cette époque, j’étais en contact il y a une vingtaine d’années avec Daniel Reynaud et je sais qu’il est retourné dans sa vallée d’Azergues.
Et la bande de la Place Colbert avec les frères Reynaud dont Guy qui devint une figure du banditisme. Je l’évoque dans un de mes bouquins. Je me souviens d’un épisode de ratonnade en juillet. Ce soir-là, Guy Reynaud me sauva la mise alors qu’on me caillassait.
Dans la bande de la Place Picard il y avait un nommé Trainant, Malaguen et une fille prénommée Josette alias « Ouais Ouais » : ceci dans les années 67…
Les blousons noirs joués par des comédiens ont été un morceau de choix lors de la bambane d’hier, dimanche après-midi !
La bande de la Croix-Rousse, celle de Montessuy, celles des États-Unis, celle des Buers, celle du Dauphiné… les bagarres, les descentes d’un quartier à l’autre… Qui a dit que le phénomène des bandes était récent ?!
J’en faisais partie avec une copine ! c’est drôle quand on y repense…
Bien connu les frères Reynaud surtout Guy qui a été dans ma classe à Jacquard. Déjà, à l’époque un chef de bande. Pour lui, les blousons noirs, ce n’était « pas assez ». Ensuite il a joué dans une autre cour !
Ceux de la place Picard, je les ai bien connus quand j’étais en 5ème à Flammarion. Pas méchants – ils jouaient parfois « aux billes » !!!
Je me souviens encore de quelques noms.
La bande de la place Picard ! ils squattaient les bancs devant la Coop et faisaient tourner leurs chaines de vélo en faisant pétarader leurs mobylettes !
Mes parents m’avaient bien recommandé de ne pas m’approcher : mais je savais que certains étaient des frères de mes copines d’école, et je n’avais pas vraiment peur. C’était les parents les plus inquiets de voir cette jeunesse rebelle occuper la rue.