proposée par André
Autrefois, le laitier passait dans les rues et livrait le lait à tous les étages. Pauvre laitier ! A force de porter les gros bidons de lait, il avait une épaule plus haute que l’autre. Quand il arrivait dans notre cité avec son tricycle, non motorisé, il montait dans les étages.
Chez nous deux fois quatre étages et une fois deux ; nous mettions nos berthes sur les paliers avec l’argent dans les couvercles : jamais entendu parler de vol !! Ma mère, compatissante, habitant au 4ème mettait sa berthe au 3ème : le laitier « gagnait un étage » ! En été, il livrait aussi de la crème et des fromages blancs, mais il fallait « descendre »…
Là, ne s’arrêtait pas son labeur. En effet, la bande de chenapans en profitait, pendant qu’il était dans les étages, pour emprunter son tricycle et faire « un tour » ! Il ne le retrouvait pas où il l’avait laissé. Dur, dur, d’appuyer sur les pédales. Mais pourtant, c’était trop marrant. Des regrets… pauvre laitier… mea culpa. Heureusement, au milieu des années 50, son tricycle a été motorisé ; plus difficile pour nous de l’emprunter. Mais, je crois, que certains l’ont fait, aussi.
image du laitier extraite de « Hommes de trame, hommes de chaîne », 1981, film TV FR3 cité par Georges Rapin dans « Chroniques croix-roussiennes » .
Bonjour !
Beau témoignage. Je me souviens d’une laiterie à l’angle du boulevard de la Croix-Rousse et de la place où se trouvait un café, la pharmacie Moos-Coste et la charcuterie Bonnet.
Qui se souviendrait du nom de ces commerçants laitiers ?
Merci