proposée par Jean-Jacques
Située sur les bords de Saône, elle produisait des biscuits et notamment des cigarettes russes. Lorsqu’une tournée de biscuits était terminée, l’odeur embaumait tout le quai et nous, gamins, nous accourions derrière la fabrique et attendions avec impatience que les cuisiniers sortent et nous donnent les biscuits cassés qu’ils ne pouvaient pas vendre.
La biscuiterie VIGNALS, 56 quai Joseph-Gillet
(1908 jusqu’à la fin des années 1950)
Ma maman y a travaillé dans les années 50/51 : j’ai gardé ses fiches de paye.
Si ma mémire est bonne, ils étaient ronds et gauffrés sur le dessus, avec la marque Vignals gravée. Un régal que j’ai bien regretté…
Harmoniciste en 1958 des beaux jeudis mutualistes au Palais de la Mutualité de Lyon, ainsi qu’au château d’Ecully – annexe du Palais (devenu Ecole Culinaire P. Bocuse), chaque jeudi nous étions remerciés avec des paquets de Biscuits Vignal. Sur la scène nous disions bien fort « Biscuit Vignal, produit sans égal » ; le public devait rajouter » Et ils sont bons ! « .
« ça sent la vanille, il va pleuvoir ! »
Cette association insolite que ma mère faisait souvent quand j’étais enfant au Chemin Vert, résonne encore dans mes oreilles… et dans mes narines ! et c’est ce que m’évoque la biscuiterie Vignals : point de dégustation, juste l’odeur pour les gones du plateau…
Les vents d’ouest qui poussent les nuages venus de l’Atlantique apportaient aussi, dans les balmes et sur le plateau de la Croix-Rousse côté Saône, les odeurs vanillées de la biscuiterie.
Mon père nous rapportait des gâteaux cassés dans de grand sacs…
Un commentaire de mon commentaire. Que je remonte à pied sur le plateau ne constitue en rien un exploit mais j’ai redécouvert cet escalier par Google Earth pour les besoins de l’écriture d’un bouquin. Je sais, je sais… Je devrais revenir plus souvent ne serait-ce que pour des repérages !
J’ai travaillé chez Vignals. Je remontais à pied sur le plateau.